Wednesday, 6 May 2015

My 1st day in Nepal - Premier jour au Népal

Texte en français en bas de page

Friday, May 1st 2015

It is not 7 AM yet when the plane lands at Tribhuvan Airport. Even from the sky, it is obvious that Kathmandu, Patan and Bhaktapur have been severely hit by the Nepal earthquake. While some areas seem untouched, others are totally destroyed. The airport is fine but all the planes must wait for an available gate.
I was afraid I would have to walk the 15 or so km from the airport to my house. Fortunately no; in spite of the general chaos, there is some sort of organisation. A few taxis are available. One of them drives me to Bhaktapur after a detour to Kathmandu to drop a French guy who was looking for his girlfriend. The Kathmandu/Bhaktapur highway, usually crowded with a disorganized and noisy traffic, is nearly empty. Under the best conditions, Bhaktapur, with its narrow, steep and crowded streets, is more friendly to pedestrians and motorcyclists than it is to cars. Today, with bricks, corrugated roof plates and wooden beams all over the ground, the driver doesn't even try to go into the city. I must walk home.
I hardly recognize the place where I spent the first 19 years of my life.

My mother watching the house she used to live in
Ma mère devant les ruines de la maison
There is literally nothing left. Though I knew what to expect, this is the moment I fully realize the extent of our loss and how difficult it will be to overcome it. It is not just the house and our belongings, but the memories, the good times and bad times we spent here.

25 people, including my father, mother and brother, live in the yard, under the protection of a tarpaulin fixed on 4 wooden poles. At least they have a protection from the rain, something they had not in the first 24 hours following the earthquake. They also had to wait for more than a day before being able to eat something, thanks to the generosity of more fortunate people. All of them are sick, suffering from bouts of fever, sore throats and diarrhea. There is no drinking water available.
While doing my best to make a good impression, I can't help wandering what I can do, how I can do it and where to start. I have the feeling that my family expects too much from me.





L'avion atterrit à Tribhuvan un peu avant 7 h du matin. Même du ciel, on voit bien que Katmandou, Patan et Bhaktapur ont été sévèrement touchés par le tremblement de terre.Alors que certaines parties de ces villes semblent intactes, d'autres sont entièrement détruites. L'aéroport esten bon état, mais nous devons attendre longtemps qu'une place de parking d'avion se libère.
J'avais peur de devoir faire à pied les quelques 15 km qui séparent l'aéroport de ma maison. Heureusement, malgré le chaos ambiant, quelques taxis attendent les clients. L'un d'entre me conduit à Bhaktapur après un détour par Katmandou pour y déposer un Français à la recherche de son amie. La 4-voies qui relie Katmandou à Bakhtapur, habituellement encombrée par un trafic chaotique et bruyant est aujourdh'ui quasiment déserte. De tout temps, Bhaktapur, avec ses rues étroites, pentues et congestionnées, a été mieux adaptée à la circulation des piétons et des motocyclistes qu'à celle des voitures. Aujourd'hui, avec un sol recouvert de briques, de tôles ondulées et de poutres, le chauffeur n'essaie même pas d'entrer dans la ville, et c'est à pied que je rejoins la maison. J'ai du mal à reconnaître l'endroit où j'ai passé les 19 premières années de ma vie. 


Mes parents devant a maison dans laquelle nous vivions
My parents in front of the house in which we lived
Il n'en reste plus rien, littéralement. J'avais beau savoir ce qui m'attendait, c'est à ce moment-là que j'ai réellement pris conscience de l'ampleur de nos pertes et des difficultés que nous aurons à les surmonter. Il ne s'agit pas uniquement de la maison mais aussi des souvenirs, des bons et des mauvais moments que nous y avons vécus.
Ils sont 25 (mon père, ma mère et mon frère parmi eux) à vivre là, dans la petite cour, sous une bâche fixée sur 4 poteaux de bois.Au moins sont-ils protégés de la pluie ce qui n'était pas le cas pendant les 24 h qui ont suivi le tremblement de terre. Ils ont également dû attendre plus d'une journée pour pouvoir manger quelque chose, généreusement donné par des habitants un peu plus chanceux. Ils sont tous malades, en proie à la fièvre, aux maux de gorge et à la diarrhée. Il n'y a pas d'eau potable.
J'ai beau faire de mon mieux pour avoir l'air à la hauteur, je me demande bien ce que je vais bien pouvoir faire, comment m'y prendre et par où commencer. J'ai le sentiment que ma famille attend trop de moi.

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